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Retour sur la mobilisation du 4 juin 2012

Le 30 mai dernier, les apiculteurs Midi-Pyrénées et FNE Midi-Pyrénées se sont donnés rendez-vous devant la préfecture de Toulouse pour exprimer leur mécontentement face à la recrudescence des dérogations accordées aux agriculteurs pour répandre des pesticides par voie aérienne.

Patrick Jimena, conseiller général de Haute-Garonne et Gérard Bapt, député PS, ont rejoint la quarantaine de manifestants mobilisés sur la place Saint Etienne. Les élus ont alors exprimé publiquement, leur soutien à l’arrêt des dérogations accordées aux agriculteurs pour déverser leurs pesticides par avion ou par hélicoptère.

Cette pratique est contestée car elle menace directement la survie des abeilles et la santé humaine. En effet, les pesticides n’atteindraient pas leur cible (les champs traités) dans 25 % à 75 % des cas. Les résidus atterrissent donc dans les cours d’eau, sur les cultures biologiques et près des lieux d’habitation. Les apiculteurs Midi-Pyrénées ainsi que FNE Midi-Pyrénées ont donc lancé un appel aux citoyens pour venir signer, des registres dans lesquels se trouvaient les arrêtés préfectoraux autorisant les demandes de dérogation faites par les agriculteurs. Cet acte qui se déroule dans le cadre d’une consultation publique, en préfecture, était réalisable jusqu’au 4 juin. Il peut remettre en cause la légitimité de l’arrêté contesté du 31 mai 2011.

Seulement, une fois sur place, les manifestants ont été surpris de découvrir qu’un service d’ordre considérable avait été déployé pour l’occasion, à l’entrée de la préfecture. Les policiers avaient comme consigne de laisser entrer les manifestants au compte goutte. Il a fallut plus de deux heures pour que l’ensemble des personnes puissent apposer leur signature sur trois registres. Cette longue attente avait de quoi décourager les plus convaincus ! De plus, les registres étaient consultables dans le local réservé au service de police et non pas dans une salle prévue à cet effet. Les apiculteurs et FNE Midi-Pyrénées déplorent que cet acte « public » et accessible à tous, pourtant annoncé sur le site internet de la préfecture, ne se soit pas déroulé dans des conditions démocratiques optimales.