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Grand tétras : suspension de la chasse dans les Hautes-Pyrénées dès dimanche

Le Grand Tétras est un galliforme montagnard en très forte régression dans les Pyrénées françaises : 75% des effectifs ont disparu depuis 1960 . Malgré cela, cette espèce est toujours chassée dans les Pyrénées françaises, et sont par ailleurs également victimes d’un braconnage persistant. Le Tribunal administratif de Pau vient une nouvelle fois de donner raison aux associations de protection de la nature en suspendant sa chasse dans les Hautes-Pyrénées.

Une chasse systématiquement déclarée illégale.

Depuis 2008, les associations FNE Midi-Pyrénées, FNE Hautes-Pyrénées et Nature Midi-Pyrénées ont attaqué tous les arrêtés autorisant la chasse au Grand tétras dans les Hautes-Pyrénées. Systématiquement, les juridictions administratives ont donné raisons aux associations agréées en annulant les arrêtés autorisant la chasse de cette espèce. Les juges annulent ces arrêtés en retenant que la chasse est « de nature à compromettre les efforts de conservation de l’espèce », violant ainsi la directive « Oiseaux ».

Une suspension qui vient confirmer les positions de nos associations.

A l’heure où la Stratégie Nationale pour la Biodiversité fixe pour ambition commune de préserver et restaurer, renforcer et valoriser la biodiversité, il est indispensable et urgent que l’Etat arrête de céder au lobby de la chasse en autorisant, année après année, le tir de cette espèce dont le déclin prononcé est avéré. Effectivement, c’est désormais 23 décisions favorables successives qui suspendent ou annulent la chasse aux Grands tétras dans les départements des Hautes-Pyrénées et de l’Ariège.

Dans une ordonnance du 9 octobre 2015, le juge des référés du Tribunal administratif de Pau suspend la chasse au grand tétras dès dimanche. Il motive sa décision par la régression constante de l’espèce sur l’ensemble de la chaine des Pyrénées, qui ne permet pas d’autoriser sa chasse sans violer les dispositions de la directive « oiseaux ».

Pour Thierry de NOBLENS, Président de FNE Midi-Pyrénées : « Pour préserver une espèce menacée, les associations de protection de la nature sont obligées de mener une bataille juridique de grande ampleur et de longue haleine contre le ministère de l’Ecologie. C’est absolument consternant.»