Docs utiles

22 / Les solutions techniques pour réduire les fuites dans les réseaux d’eau

Primayer, les solutions techniques pour réduire les fuites dans les réseaux d’eau

Bien que nous ouvrions tous les jours le robinet pour nous servir en eau, tout le parcours qu’elle fait pour être acheminée reste souvent un mystère pour beaucoup d’entre nous. On ne se douterait pas par exemple que Toulouse abrite un réseau de 1 170 kilomètres de canalisations sous terre.
En France, le vieillissement des canalisations a entraîné une augmentation des pertes d’eau. On mesure plus de 20% de fuites sur le réseau national de distribution d’eau potable, ce qui coûte 2 millions d’euros par jour à la collectivité.
A Toulouse, sur les 37 millions de mètres cubes distribués en un an dans la ville, les fuites représentent 1,5 millions de mètres cubes (1,5 milliard de litres), soit une déperdition d’environ 5 %.
Face à ce constat, et alors que la demande globale en eau augmente avec l’urbanisation, les services de gestion de l’eau peuvent choisir d’installer des équipements dans les canalisations afin de détecter les fuites. C’est ce qu’a choisi de faire la communauté de communes de Decazeville avec l’aide de l’entreprise Primayer qui a fait de la réduction du gaspillage de l’eau potable dans nos canalisations son cœur de métier.

Le réseau d’eau en Occitanie : Etat des lieux

La région Midi-Pyrénées est traversée par deux fleuves : l’Adour dans les Hautes-Pyrénées et le Gers, et la Garonne sur la partie centrale de la région, dans les départements de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne. La Garonne a comme affluents principaux les rivières de l’Aveyron, du Tarn et de l’Ariège. Deux autres rivières principales traversent le nord de la région d’est en ouest : le Lot et de la Dordogne.
Les grandes rivières du sud de la région (Adour, Garonne, Ariège) collectent les eaux issues des Pyrénées. Les autres rivières (Dordogne, Lot, Aveyron, et Tarn) descendent du Massif Central.
Globalement, toutes les rivières de la région Midi-Pyrénées connaissent des étiages (en hydrologie, l’étiage est le débit minimal d’un cours d’eau) assez sévères, ne permettant pas toujours de satisfaire tous les usages, naturels et anthropiques.
Par ailleurs, il convient de constater que l’eau disponible dans la région est malheureusement de plus en plus polluée. On peut dénombrer 3 facteurs majeurs de contamination de l’eau du robinet :

1. La pollution agricole

Cette pollution de l’eau touche des communes rurales dans plusieurs départements de la région, mais aussi des villes de taille moyenne comme Tarbes dans les Hautes-Pyrénées ou encore Auch dans le Gers. Ces villes sont respectivement classées oranges (qualité de l’eau médiocre) et rouges (qualité de l’eau mauvaise). En revanche, dans leurs agglomérations, certaines communes comme Aureilhan, Soues et Lahitte sont classées noires (qualité de l’eau très mauvaise). Les molécules que l’on y retrouve sont, dans 19 cas sur 20 recensés par l’enquête, des herbicides.

2. Les défauts de traitement de l’eau dans les zones rurales et montagnardes

Un deuxième facteur peut expliquer la mauvaise qualité de l’eau du robinet : le fonctionnement des installations du traitement pour rendre l’eau potable. C’est notamment le cas dans les zones montagneuses comme les Pyrénées ou la Lozère. En effet, le processus de potabilisation peut être perturbé par une utilisation excessive de produits (chlore, chlorite, aluminium…) ou au contraire un manque de désinfectants favorisant la prolifération de bactéries.

3. La présence de contaminants d’origine naturelle

Dans les zones rocheuses et/ou volcaniques, la présence d’arsenic peut contraindre les consommateurs à éviter de boire l’eau du robinet. Du fait de sa toxicité, ce contaminant peut être dangereux si la consommation d’eau le contenant est quotidienne. Les réseaux contaminés se trouvent principalement en Lozère et au Nord-Est du Gard, ainsi que dans certaines petites communes de la chaîne des Pyrénées.

Fonctionnement du réseau d’eau

L’eau peut être gérée par différents organisme : par un syndicat des eaux, une délégation de service public, soit directement par la commune.
Après renégociation des contrats, le prix de l’eau potable, et donc traitée, (hors redevance et taxes) a baissé de 25 % l’an dernier pour l’abonné domestique dans la ville de Toulouse. Aujourd’hui, le prix moyen du mètre cube, assainissement et redevances comprises, est de 3,20 € TTC. Cette eau nous est donc distribuée via un réseau de canalisations, souvent très vétuste et mal entretenu. Le rendement des réseaux de distribution d’eau potable est le rapport entre le volume d’eau consommé par les usagers (particuliers, industriels) et le service public (pour la gestion du dispositif d’eau potable) et le volume d’eau potable d’eau introduit dans le réseau de distribution. La loi grenelle 2 prévoit aujourd’hui que ce rendement ne doit pas être inférieur à 85% en ville et à 65% en campagne.

Les fuites d’eau


Aujourd’hui, un litre d’eau potable sur cinq est perdu dans des fuites de canalisations en France, soit un total impressionnant de 1 300 milliards de litres d’eau ou 430 000 piscines olympiques par an !! Cependant, cette évaluation des pertes dues aux fuites (1 litre sur 5 en moyenne) reste stable.

L’exemple à Decazeville

Decazeville est une ville du département français de l’Aveyron et de la nouvelle région Occitanie. La commune de Decazeville se trouve dans la vallée d’un ruisseau affluent du Lot appelé riu mòrt (ruisseau mort en occitan) à environ 200 m d’altitude. En janvier 2017, la communauté de communes Decazeville-Aubin et la communauté de communes Vallée du Lot ont fusionné pour donner naissance à la communauté de communes Decazeville communauté. Elle rassemble 11 communes et le service des eaux est assuré en régie sur 6 communes et en délégation service public (DSP) sur 5 communes.
Le réseau de la communauté de commune s’étend sur plus de 400km. Il est principalement en fonte et en acier, renouvelé en PVC en campagne. Les canalisations se faisant vieillissantes, le nombre de fuites d’eau s’accumulent sur le réseau. En 2016, la communauté de communes a donc décidé de s’équiper pour détecter d’éventuelles fuites présentent dans le réseau. Elle s’est ainsi adressée à l’entreprise Primayer. Le cas de Decazeville s’avère relativement intéressant ; en effet, Primayer s’est proposé de prêter des « loggers » qui ont permis après une première série de tests, de détecter 3 fuites en seulement 5 jours, dont l’une représentant plus de 200m³/jour de perte d’eau dans le réseau. Le service des eaux de Decazeville est ainsi passé d’une consommation de 1700m³/jours à 1300m³/jour. Une découverte qui permettra de réaliser une énorme économie pour la communauté de communes.
Le matériel acheté a été remboursé en une semaine, la rentabilité est donc indéniable pour Decazeville !

L’entreprise Primayer

Née en 1995 en Angleterre, Primayer compte 80 employés, dont 20% dédiés à la recherche et développement. Primayer s’est spécialisée dans les solutions techniques et novatrices pour assurer la détection de fuites et un meilleur contrôle de la distribution.
Les outils détectent toutes les fuites à la ronde et permettent aux techniciens de les identifier via un système d’écoute au sol. Formés en 48h au dispositif, ces derniers sont capables par la suite d’intervenir et d’identifier les fuites du réseau.

1. Les équipements techniques

Pour identifier les fuites, des capteurs de sons sont disséminés tout au long du réseau. Ce sont finalement des « oreilles acoustiques » qui permettent d’intervenir rapidement.

2. L’accompagnement des clients

Primayer s’engage à accompagner ses clients depuis le début de leur démarche. Différents programmes de formation sont disponibles pour faciliter l’utilisation des appareils. Les cours sont souvent proposés «sur mesure » pour répondre aux besoins spécifiques de chaque client.

Une présence mondiale

Primayer dispose d’installations modernes basées au Royaume Uni pour la conception et la fabrication. Des agences pour le support technique et commercial sont situées en France et en Malaisie. Ils possèdent également un réseau de distributeurs expérimentés dans plus de 45 pays à travers le monde en travaillant avec des équipes hautement expérimentées. Leurs produits sont déployés sur tous les continents et dans des conditions climatiques et environnementales variées.