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L’association APRA Le Chabot en action en 2021

L’association Le Chabot est membre de FNE Midi-Pyrénées.

Le Chabot, créé en 1993, a pour mission la protection des milieux aquatiques du bassin versant de l’Ariège. L’association intervient dans les débats publics et juridiques, propose des journées de formation et intervient auprès des établissements scolaires.

Cette association compte 190 bénévoles à ce jour.

Découvrons ensemble l’une de ses actions phares effectuée en 2021…

Lutte pour préserver les cours d’eau des pesticides

Depuis 2016, APRA le Chabot se mobilise pour faire reconnaître les cours d’eau ariégeois face à la pression des syndicats agricoles (FDSEA et JA notamment) et à la refonte de la « cartographie des cours d’eau » décidée par l’Etat et amenant à la réduction de leur protection réglementaire.

APRA le Chabot a effectué un travail de prospection terrain pour faire réhabiliter des centaines de kilomètres de cours d’eau déclassés. Le but de la démarche est d’éviter que des cours d’eau ne passent à la trappe des règles de Zones de Non Traitement aux pesticides.

En effet, en se basant sur les données de contrôle de qualité de l’eau des rivières, le Chabot a pu mettre en lumière que plus de 40% des masses d’eau du département sont dégradées par ces molécules. Sur les secteurs de basses plaines où règne une agriculture intensive, plus une goutte d’eau n’est indemne de pesticide.

Il n’y a plus une seule goutte d’eau exempte de « chimie » dans les basses plaines de grande culture d’Ariège.

Henri Delrieu, Président d’APRA Le Chabot

L’association a donc attaqué les arrêtés ZNT points d’eau calés sur la « nouvelle cartographie des cours d’eau » restrictive et a eu gain de cause en juillet 2021. Le tribunal administratif de TOULOUSE annule tous les arrêtés préfectoraux ZNT, c’est toute la « nouvelle cartographie des cours d’eau » qui est implicitement rejetée.

En parallèle, l’association a témoigné en mars 2021 de la présence et la nuisance de ces produits dans les milieux, notamment aquatiques, au procès des Faucheurs·ses volontaires qui avaient investi une jardinerie pour peinturlurer des centaines de bidons de pesticides afin de les rendre impropres à la vente.

Cela a participé à la relaxe des prévenus et donc à la démonstration publique de l’impact de l’usage des pesticides sur les milieux humides du département.