Photo : © Antoine Berlioz
Depuis plusieurs jours, sur la commune de Saïx dans le Tarn des militant.e.s s’opposent à la destruction de la dernière forêt sur le tracé de l’autoroute, forêt classée à “forts enjeux écologiques”, qui devait être épargnée des abattages du 15 novembre au 1er septembre, à fortiori à cette période de l’année où de nombreuses espèces protégées sont en période de reproduction.
Perchés dans des arbres pour certains centenaires, les militant.e.s “écureuils” les protègent pacifiquement, jour et nuit, par leur simple présence physique. Face à eux des moyens disproportionnés sont mis en place, véhicule blindés à l’appui. Ils sont gazés, privés de ravitaillement et de sommeil par un harcèlement constant. Tout est tenté pour les déstabiliser, au risque de les faire tomber et d’en arriver à l’irréparable.
Alerté par les réseaux sur les méthodes violentes auxquelles sont confrontés les militants, le rapporteur de l’ONU Michel Forst est venu sur place ce jeudi 22 mars.
Depuis le début de l’évacuation de la ZAD, face à la détermination écologiste pacifiste contre ce projet écocide et d’un autre temps, déferle une violence provocatrice et injustifiée de la part de l’Etat alors qu’il n’existe de la part des militants aucune mise en danger pour autrui, ni menace sur des biens,
Sans limite dans l’usage de la violence, l’État sort de son rôle de protection des populations. Avant qu’un drame ne survienne, celui de Sivens étant encore dans toutes les mémoires, nous demandons instamment que cesse immédiatement toute violence sur les personnes et que soit suspendu ce chantier d’abattage.
Nous condamnons les agissements de la préfecture contre les militants dans les arbres et au sol.
Depuis le début des travaux et malgré de nombreux recours juridiques la société NGE-ATOSCA, avec le consentement du Préfet du Tarn, ne cesse de bafouer le droit dans une course effrénée contre la montre, par crainte d’une mise en cause de ce chantier que la science, la raison et le droit devraient faire arrêter.
FNE Occitanie Pyrénées a déposé une plainte le 17 février pour défrichement sur cette parcelle et condamne le déclassement de cette parcelle en “Faible enjeu” de manière arbitraire par la préfecture.
FNE OP a également déposé un référé pénal environnemental pour dénoncer en particulier le fait que plusieurs plaintes ont été déposées depuis Septembre, et ne sont toujours pas traitées à ce jour.
Par ailleurs un recours en annulation des autorisations environnementales n’est toujours pas jugé sur ce dossier.
Nous demandons l’arrêt immédiat de ces abattages comme le retour du droit.
Les associations locales sont très inquiètes et ont alerté le préfet de la situation très critique,
dans les courriers ci dessous.
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