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avril 2020
LA LETTRE D'INFO FNE LOGO
N°3> FACE AU COVID19, PRESERVONS NOTRE AIR
N°3> FACE AU COVID19, PRESERVONS NOTRE AIR

Si le confinement et les profondes modifications de nos habitudes ont permis d’obtenir une meilleure qualité de l’air actuelle, qu’en sera-t-il pour la suite ?

Malgré les limites établies par l’Union Européenne et les lignes directrices de l’Organisation Mondiale de la Santé - OMS, la pollution atmosphérique continue de représenter un danger et d’engendrer de graves problèmes pour la santé humaine (et encore durant cette pandémie) ainsi que pour la nature et l’environnement.

La pollution de l’air, d’origine naturelle ou liée à l’activité humaine, représente un des principaux risques sanitaires. Particules fines (PM10 ; 2,5...), ozone (O3), oxydes d’azote (NOx), composés organiques volatiles (COV), hydrocarbures aromatiques polycycliques, métaux, agents biologiques (pollens, moisissures) ... ces polluants chimiques représentent des éléments clés de santé publique.

Après plus d’un mois de confinement imposé en France, ainsi qu’ailleurs dans le monde avec plus de 4 milliards de personnes contraintes à rester chez elle (plus de la moitié de la population mondiale), quels effets sur l’environnement peut-on observer de la modification de habitudes et du quasi-arrêt de nos déplacements ? Quels seront les impacts sur la pollution de l’air moyenne cette année, avec quels bénéfices pour la santé ? Quelle tendance pourra-t-on dégager ? Comment pourrons-nous et pouvons-nous agir pour préserver la qualité de l’air dès les prochaines semaines et ensuite ?

Aujourd’hui, FNE Midi-Pyrénées vous propose des éléments de réflexion autour de la situation actuelle, des retentissements sur certains polluants et donc sur notre santé, et de l’importance de disposer de relevés précis pour préserver notre air.

Confinement et qualité de l’air : Quel est le bilan en Occitanie ?

  • Point sur les oxydes d’azote (NOX)

Durant cette période de pandémie, Atmo France et, plus localement, les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) qu’elle fédère se sont organisées pour maintenir les missions de mesure, de surveillance et d’information du public sur la qualité de l’air.

Hier, Atmo France a fait paraître un communiqué de presse faisant un retour sur l’évolution des niveaux d’oxyde d’azote (NOX) en ville, notamment précurseurs d’autres polluants et dont la principale source est le trafic routier.

De fait, ces polluants étant règlementés par la législation européenne, leur surveillance sur le territoire est obligatoire et FNE Midi-Pyrénées tiens à rappeler l’importance de bénéficier de relevés précis en la matière.

Dans la région par exemple, et plus particulièrement dans l’agglomération toulousaine, les mesures montrent une réelle différence entre 2019 et 2020 à la suite du 16 mars. Alors qu’en 2019 les mesures variaient entre 100 et plus de 200 µg/m3, en 2020 elles sont en dessous des 50.

La question se pose : comment pouvons-nous envisager la suite, une fois le confinement terminé, et comment pouvons-nous agir pour préserver ces évolutions ?

 

  • Point sur le dioxyde d’azote (NO2)

Après 4 semaines de confinement, Atmo Occitanie, association qui assure la surveillance de la qualité de l’air sur la région, dresse le bilan sur les conséquences de cette situation inédite.

De cette réduction considérable de nos déplacements depuis le confinement, le premier constat observable est une baisse drastique du NO2, avec des concentrations moyennes hebdomadaires jusqu’à 60% plus faibles qu’en situation habituelle nous plaçant bien en dessous des 30µg/m³.

Une baisse de 35 % à 51 % est également notable dans les centres urbains, avec une concentration moyenne en dessous des 10µg/m³.

Cette baisse est d’ailleurs observable au-delà de notre région, elle est nationale et mondiale, comme le montrent les cartes de mesure du NO2 obtenues avec l’utilisation massive des données spatiales Copernicus Sentinel 5P.

 

  • Point sur les particules fines

Autre constat intéressant et qui peut venir étayer nos réflexions : les mesures montrent que depuis le confinement, les concentrations de particules fines (PM2,5) sont en légère augmentation par rapport à une situation normale.

Ainsi contrairement au dioxyde d’azote et ce à quoi nous pouvions nous attendre, les écarts de concentrations en termes de particules fines, entre la période de confinement et la situation normale ne traduisent pas une amélioration de la qualité de l’air.

Ces observations viennent questionner les raisons pour lesquelles l’amélioration de la qualité de l’air n’est pas plus prononcée et sur l’impact de nos activités actuelles et toujours en cours.

 

Nous pouvons retenir que la limitation de nos de déplacements à eu un impact positif sur la qualité de l’air actuelle mais que certaines de nos activités (dont notamment l’agriculture et le brûlage des déchets verts) contribuent toujours à la pollution atmosphérique.

Retrouvez plus d’informations à ce sujet dans la FAQ d’Atmo France : https://atmo-france.org/faq-sur-les-interactions-entre-qualite-de-lair-et-covid-19-10-avril-2020/

 

Pour en savoir plus

Sur l’association ATMO et les indices de qualité de l’air du jour :
https://www.atmo-occitanie.org/occitanie
Sur le bilan après 4 mois de confinement :
https://www.atmo-occitanie.org/actualites/covid-19-confinement-et-qualite-de-lair-en-occitanie-bilan-un-mois
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/occitanie/coronavirus-on-respire-peu-mieux-occitanie-debut-du-confinement-1813666.html
https://atmo-france.org/covid-19-focus-sur-lexposition-des-riverains-a-la-pollution-automobile-pres-des-grands-axes-avant-pendant-le-confinement/
Sur le brûlage des déchets verts
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31858
Sur l’agriculture
https://reporterre.net/Pendant-le-confinement-les-epandages-de-pesticides-autorises-pres-des-habitations?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_quotidienne


Nos déplacements ont un impact direct sur la qualité de l’air que nous respirons

Plusieurs pays de l’Union européenne dépassent largement les normes concernant plusieurs polluants tels que les particules fines, le dioxyde d’azote (NO2) ou l’ozone. La France en fait partie et a par ailleurs été condamnée par la Cour de justice de l’UE fin octobre 2019 pour avoir dépassé “de manière systématique et persistante” la valeur limite annuelle fixée pour le dioxyde d’azote depuis le 1er janvier 2010, violant de ce fait la directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 relative à la qualité de l’air ambiant.

Les transports sont notamment à l’origine de près de 20% des gaz à effet de serre, et de tous les polluants atmosphériques générés par les transports, les principaux surveillés sont le dioxyde d’azote (NO2), le monoxyde de carbone et les particules fines (PM10 et PM2.5).

 

Le confinement a eu pour conséquence la fermeture des aéroports (début avril le nombre de vols dans le monde s’est effondré de 80 % par rapport à la même période en 2019, selon l’IATA), l’arrêt des déplacements domicile-travail, l’arrêt des déplacements pour les loisirs, et des déplacements longue distance. Seuls subsistent les déplacements individuels pour les besoins de première nécessité, le transport des marchandises alimentaires, et les déplacements professionnels pour les activités qui ne peuvent passer par le télétravail, ce qui représente une faible part du volume des déplacements avant le COVID19.

Se pose donc la question de la reprise des déplacements après le confinement, et au-delà de la pollution atmosphérique, de l’ensemble des nuisances qui découlent des transports et qui réapparaîtront.

Pour en savoir plus sur l’impact des déplacements

https://www.eea.europa.eu/fr/highlights/la-pollution-atmospherique-reste-trop
https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/29/pollution-de-l-air-la-commission-europeenne-reconnait-que-la-legislation-actuelle-n-est-pas-assez-protectrice_6021098_3244.html
https://reporterre.net/Pollution-de-l-air-la-France-condamnee-par-la-justice-europeenne
https://www.respire-asso.org/france-condamnee-pour-pollution-atmospherique/

Retours sur les effets de la pollution atmosphérique sur notre santé

La pollution de l’air est-elle un facteur aggravant de l’impact sanitaire du Covid-19 ?

Point important que nous pouvons déjà soulever, il semblerait qu’il n'y ait pas de seuil en dessous duquel la pollution atmosphérique n’aurait pas d'impact sur notre santé.

Concernant la situation actuelle, plusieurs études montrent effectivement que les habitants de zones polluées seraient exposés à un risque accru face au COVID-19.

La pollution de l’air fragilise les voies respiratoires et rend les organismes plus vulnérables. Au-delà des effets de la pollution de l’air sur la santé observés suite aux expositions aiguës, de quelques heures à quelques jours, (irritations oculaires ou des voies respiratoires, crises d’asthme, exacerbation de troubles cardio-vasculaires et respiratoires pouvant conduire à une hospitalisation, et dans les cas les plus graves au décès), l’exposition chronique contribue au développement ou à l’aggravation de maladies chroniques (cancers, pathologies cardiovasculaires et respiratoires), des troubles neurologiques, etc. et peut donc être considérée comme un facteur aggravant des impacts lors de la contagion par le COVID-19.

 

En France, les impacts sanitaires les plus importants sont liés à l’exposition chronique aux niveaux moyens, et non aux pics de pollution. L’exposition à la fumée environnementale de tabac, aux émissions de chauffage au bois, émissions provenant du brûlage de déchets verts à l’air libre, barbecues, pollens, solvants utilisés en espaces intérieurs, etc. constituent des facteurs qui peuvent aggraver les effets de la pollution de l’air. C’est pourquoi, en cas d’épisode de pollution atmosphérique, il est préférable de réduire ou d’éviter l’exposition à ces autres facteurs.

 

Avec l’appui de 60 scientifiques, l’étude APHEKOM (portant sur 25 villes, soit un ensemble de 39 millions d'habitants dans 12 pays européens de 2008 à 2011) fait d’ailleurs la synthèse des enjeux : si les niveaux de particules fines PM2,5 étaient conformes aux objectifs de qualité de l'OMS de 10 µg/m³ en moyenne annuelle, les habitants de Bucarest gagneraient 22 mois d'espérance de vie (pour des personnes actuellement âgées de 30 ans), ceux de Barcelone en gagneraient 13, ceux de Paris 6 et ceux de Toulouse gagneraient 4 mois.

Cependant, l'air de certaines villes s'est continuellement et considérablement dégradé. Maladies coronariennes chez les adultes de plus de 65 ans, asthme, retard de développement chez l'enfant, naissances prématurées, sans compter les décès, l’impact sur la santé est durable et le coût financier pour la société est colossal. Suivre les recommandations de l’OMS auraient le bénéfice de faire économiser 31,5 milliards d’euros chaque année (en termes de dépenses de santé, d’absentéismes et d’autres coûts non-matérialisables comme le bien-être, la qualité de vie, l’espérance de vie). Cet élément est important à prendre en considération dans nos réflexions sur la reprise des activités et les approches qui pourraient être envisagées : économie ou environnement.

 

Pour en savoir plus

Sur les sources de pollutions et les risques (immédiats et durables) sur la santé
https://www.airparif.asso.fr/pollution/effets-de-la-pollution-sante
https://www.respire-asso.org/aphekom-3-ans-detude-dans-12-villes-europeennes/
https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/air-exterieur/qualite-de-l-air-exterieur-10984/article/qualite-de-l-air-sources-de-pollution-et-effets-sur-la-sante
Sur le lien avec le Covid19
https://www.actu-environnement.com/ae/news/coronavirus-covid-19-pollution-air-propagation-35178.php4
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/la-pollution-de-l-air-une-autoroute-pour-le-coronavirus-842732.html
https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-ou-lair-est-pollue-vous-avez-plus-de-chances-dattraper-le-coronavirus_fr_5e6a525ec5b6747ef1189ff1
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/30/coronavirus-la-pollution-de-l-air-est-un-facteur-aggravant-alertent-medecins-et-chercheurs_6034879_3244.html
https://reporterre.net/La-pollution-nous-rend-plus-vulnerables-au-coronavirus

Confiné.e.s, plus que jamais, pensons à aérer !

L’air intérieur de nos maisons, de nos bureaux et des différents bâtiments, ainsi que de nos habitacles de voitures est généralement encore plus pollué que l’air extérieur.

Aux polluants de l’air extérieur qui entre et compose de toute façon notre air intérieur, s’ajoutent en effet tous les polluants des espaces intérieurs (vapeurs des produits de revêtements des murs, des sols, des plafonds, des meubles, des différents objets, produits d’entretiens, cosmétiques…).

Notre propre activité et respiration contribue aussi à ‘polluer’ (saturer notamment en CO2) notre air intérieur.

 

En cette période de confinement, il est donc indispensable pour le bon état de nos voies respiratoires et notre santé en général, d’aérer nos espaces et lieux de vie très régulièrement (surtout le matin où l’air extérieur est moins pollué et vient régénérer notre air intérieur).

 

Atmo France et les AASQA rappellent que le contexte de confinement actuel doit inciter chacun·e à redoubler de vigilance sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre en termes de qualité de l’air intérieur : https://atmo-france.org/point-dinformation-sur-les-interactions-entre-covid-19-et-qualite-de-lair-2/

 

Nos amis et partenaires du CPIE Terres toulousaines viennent aussi de publier une lettre d’information confinée sur la qualité de l’air intérieur que nous vous invitons également à consulter ici : https://mailchi.mp/7916b97e7130/la-lettre-confine-du-cpie-2-qualit-de-lair?e=669cf3e818

 

FNE Midi-Pyrénées propose différents outils de sensibilisation sur ce sujet, dont notre « mur des engagements » sur la qualité de l’air intérieur, mais aussi ‘hors confinement’ des formations et ateliers sur la qualité de l’air intérieur (ateliers de fabrication de cosmétiques ou produits d’entretien au naturel etc.). N’hésitez pas à faire appel à nous : contact@fne-midipyrénées.fr

Vous pouvez retrouver ce mur des engagements sous un format interactif en suivant ce lien : http://balades-virtuelles.fne-midipyrenees.fr/ et en allant sur l'item "Qualité de l'air" et en déplaçant votre souris et cliquant sur les bulles de l'image.

* Autre pollution atmosphérique : la pollution lumineuse *

A noter aussi que l’amélioration de la qualité de l’air en cette période de confinement pourrait être l’occasion de mieux observer le ciel et les étoiles, si tant est que la pollution lumineuse de nos villes et centres urbanisés ne soit pas aussi importante. Elle aussi source de problèmes de santé (problèmes de sommeil etc.) et d’atteintes à la nature (biodiversité nocturne notamment), à l’environnement et à notre cadre de vie, la pollution lumineuse des espaces publics reste importante -et souvent plus inutilement que jamais – en cette période de confinement.

Dans le cadre de notre sensibilisation sur la qualité de l’air et parce que ce jeudi 23 avril est soir de nouvelle lune, FNE Midi-Pyrénées a initié une action d’observation et de signalements de la pollution lumineuse visible « depuis nos fenêtres ». Cette action est aujourd’hui reprise par l’ensemble du mouvement FNE au niveau nationale et par d’autres réseaux partenaires.

Pour y participer, c’est très simple : tous les soirs après 23H, et particulièrement ce jeudi 23 avril, puis tous les soirs de nouvelle lune, prenez en photo la pollution lumineuse visible depuis chez vous et faites-nous en part sur notre site des sentinellesdelanature.fr ainsi que sur les réseaux sociaux avec les #oùsontlesétoiles et #pollution lumineuse.

Plus d’informations : https://www.fne-op.fr/2020/04/17/action-aux-fenetres-contre-la-pollution-lumineuse-ousontlesetoiles/

Et après le confinement ?

Aujourd’hui, nous n’avons pas choisi de nous arrêter mais nous avons montré que l’on pouvait vivre différemment. Le contexte est, certes, dramatique du point de vue sanitaire mais il nous permet de toucher concrètement du doigt tous les effets notables qu’apportent ces changements de mode de vie, de production, et la situation nous laisse apercevoir la catastrophe vers laquelle le monde d’avant nous amènerait si nous ne changions rien.

Ce contexte nous invite à ne plus vouloir redémarrer « comme avant », sans savoir ce qu’il faut redémarrer, ce qu’il faut transformer et ce qu’il faut arrêter absolument.

Si la crise du Covid-19 est un drame à plusieurs niveaux dans le monde, la reprise économique pourrait en être un nouveau : celui, après une baisse massive des émissions de CO2 et d’autres polluants atmosphériques pendant la pandémie, d’un effet rebond où la relance de l’économie ferait exploser les émissions de polluants et gaz à effets de serre. Pourtant, il va falloir pour beaucoup retrouver rapidement un emploi, se déplacer, relancer l’activité d’un commerce, d’un service, d’une industrie…

Suite à la crise sanitaire on nous annonce une crise économique, financière, sociale et finalement très probablement écologique… si nous n’agissons pas fortement, maintenant.

L’urgence écologique est toujours présente. Pourtant, le risque existe de reporter les politiques nécessaires au nom du sauvetage d’une économie en récession. Or la sortie de la crise sanitaire peut et doit s’accompagner d’un changement de cap économique. Des mesures structurelles sont à mettre en œuvre, elles sont indispensables pour orienter notre société vers une économie intégrant pleinement le changement de cap imposé par le dérèglement climatique et la perte de la biodiversité, les enjeux de santé-environnement et résiliente face aux crises qui nous concernent. Que sommes-nous prêts à abandonner ? Quels efforts sommes-nous prêt à fournir pour respecter nos engagements ? Que voulons-nous pour demain pour vivre dignement dans un environnement plus sain ?

C’est le plus grand défi collectif du siècle. A nous toutes et tous de créer le monde d’après.

A vos propositions, et actions.

Agissons dès maintenant

Rédaction coordonnée par Jessica CORIDUN – Chargée de mission Mobilités-Transports à FNE Midi-Pyrénées

 

Avec les contributions de :

Cécile ARGENTIN - Vice-Présidente de FNE Midi-Pyrénées

Frédéric MANON – Vice-Président de FNE Midi-Pyrénées

Jean OLIVIER – Directeur de FNE Midi-Pyrénées

Alain RIVIERE – Représentant de FNE Midi-Pyrénées au CA d’Atmo Occitanie

Et un grand merci également aux autres personnes ayant participé.

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