CP France nature Environnement – 2 juillet 2013
“Lors de la conférence environnementale, le président de la République avait déclaré que la France était une « nation de l’excellence environnementale ». En pleine réunion du Conseil National de la Transition Ecologique, les représentants des ONG environnementales ont appris avec stupeur le limogeage de la ministre de l’environnement en raison de sa position visant à défendre le budget de son ministère.
Les ONG sont scandalisées alors même qu’elles s’étaient engagées avec les divers partenaires dans un travail visant à évaluer la conférence environnementale de 2012 et à préparer celle de septembre 2013. Cette concertation s’inscrit au cœur des transitions énergétiques et écologiques. Elles regrettent que le gouvernement n’ait pas compris l’opportunité économique et sociale que représente l’environnement comme l’avait d’ailleurs affirmé le président de la République et le Premier ministre en septembre 2012. Les ONG environnementales s’interrogent sur la véritable volonté du gouvernement d’engager la transition écologique.
Par ailleurs, elles s’étonnent de la nomination précipitée de monsieur Philippe Martin dont les positions exprimées dans le rapport Gestion quantitative de l’eau en agriculture sont pour le moins discutables. Quel Philippe Martin aurons nous, celui qui s’oppose aux gaz de schistes et aux OGM ou celui qui défend l’extension de l’irrigation ?
Les ONG attendent une réponse et demandent à être reçues par le Premier ministre pour obtenir des explications.”
Dans un article intitulé “Batho est une victime collatérale de l’absence d’ambition écologique du gouvernement” , Le Monde daté du 2 juillet 2013 reprend aussi les avis des ONG sur ce sujet :
« Ce n’est pas un bon signal de virer encore la ministre de l’écologie », a déclaré à le porte-parole de France Nature Environnement (FNE), Benoît Hartmann. Il faisait allusion au départ en juin 2012 de l’ancienne titulaire du poste, Nicole Bricq, un mois après sa nomination. Selon les ONG, elle avait payé ses positions défavorables à un permis pétrolier de Shell en Guyane. « On ne peut pas dire que l’écologie est une priorité si on renvoie les ministres les uns après les autres », a ajouté M. Hartmann.
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