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Autoroute Castres-Toulouse : un projet aussi cher qu’inutile…

Communiqué de presse
13 mars 2014

Sur sollicitation de l’Etat, les collectivités sont contraintes de se positionner sur la poursuite d’un aménagement routier entre Castres et Toulouse « sous forme de concession autoroutière ».

Le 28 février, le Conseil général du Tarn a retenu l’option de l’autoroute payante. Aujourd’hui, c’est au tour du Conseil régional Midi-Pyrénées. L’Etat pousse au « tout-autoroute » !

Tant que l’Etat sera juge et partie en ce qui concerne les études, sans que les dossiers puissent être validés sur le fond par des experts indépendants, tout et n’importe quoi peut-être annoncé et séduire ! Le trajet de bout en bout ne concerne que 3300 véhicules par jour ! Le débat public qui s’est déroulé sous l’égide de la Commission nationale du débat public n’a pas porté sur l’opportunité de créer une voie nouvelle.

Michel Dubromel, Responsable Transports et Mobilités Durables de FNE, « Réaliser un tel projet autoroutier n’est pas en phase avec le contexte économique, l’analyse et les priorités de la commission mobilité 21 et la capacité de financement de l’Agence de Financements des Infrastructures de Transports de France (AFITF).»

Un projet au service d’une minorité…

Certains usagers pourront se payer le péage – entre 8 et 19 Euros – pour gagner cinq minutes pour rejoindre Toulouse-nord est. En revanche, les autres, qui majoritairement ne pourront pas payer le péage, devront se rabattre sur l’itinéraire de substitution qui ne sera pas entretenu. Ils passeront comme autrefois dans les centres des bourgs avec des problèmes de sécurité et en mettant plus de temps qu’aujourd’hui.

Un coût insupportable pour les collectivités

L’autoroute, d’après le Préfet de région, pourrait être ouverte en 2022. C’est méconnaître tous les problèmes de financements actuels des collectivités qui devront payer les subventions d’équilibre. Pour ceux qui ne sont pas convaincus, il suffit d’aller voir l’autoroute A65 Langon-Pau, déserte à certaines heures. C’est une catastrophe financière qui va être épongée par le contribuable. De plus, les trafics sont de 30 à 40% inférieurs aux prévisions.

Pour Frédéric Manon, Secrétaire Général de FNE Midi-Pyrénées « L’aménagement sur place de la RN126 est l’unique solution pour aller vite à l’essentiel, à moindre coût financier et environnemental, et en traitant les vrais besoins en déplacement. »