Juridique

Nouvel écobuage illégal en Ariège : FNE Midi-Pyrénées et le CEA portent plainte

Comme chaque année, les départements pyrénéens ont connu leurs lots d’écobuages non maitrisés et entrainants des incendies ravageurs. Le 3 mars dernier, un écobuage non-déclaré s’est traduit par la destruction de 100 hectares et la mobilisation de 70 pompiers et plusieurs Canadairs sur les hauteurs de Bédeilhac-et-Aynat. Ces pratiques doivent être sanctionnées et nos associations portent plainte auprès du procureur de la République de Foix.

Un écobuage en pleine période d’interdiction de brûlage des végétaux

Dans un contexte d’épisode de chaleur et compte tenu de plusieurs incendies déclarés à la fin du mois de février 2019, la préfète de l’Ariège a signé un arrêté interdisant temporairement, du 28 février au 6 mars, l’emploi du feu. C’est pendant cette période d’interdiction qu’un écobuage a été relevé sur la commune de Bédeilhac le dimanche 3 mars 2019.

Outre la violation de cette interdiction, cet incendie a conduit à la destruction de nombreux habitats d’espèces protégées inventoriés sur ce secteur (Faucon crécerelle, Milan Royal, Vautour fauve, Accenteur mouchet, etc.). Et comme à chaque feu de pleine nature, les micro-mammifères, les reptiles, les batraciens, les insectes et la micro-faune du sol en pâtissent.

Ces faits encore trop souvent constatés dans les Pyrénées, doivent cesser et être condamnés sévèrement par les juridictions pénales. Nos associations déposent plainte aujourd’hui entre les mains du procureur de Foix pour qu’une enquête puisse déterminer le ou les responsables de cet acte criminel.

L’écobuage, une pratique trop mal maîtrisée

Pour Marcel RICORDEAU, Président du Comité Ecologique Ariégeois : « Les caractéristiques du milieu ont changé avec l’embroussaillement qui s’est densifié. D’une manière générale, cela devrait faire réfléchir les pratiquants de l’écobuage, mais allumer un feu dans ces conditions, s’apparente à de la pyromanie : il y a un plaisir malsain et inexcusable à défier ainsi la nature et la loi, quoi qu’il en coûte aux pompiers et à la collectivité et quelque soit les dégâts sur la faune et la flore . »