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Zone à Faibles Émissions à Toulouse – Je participe!

Participez à la consultation et donnez votre avis sur la prochaine Zone à Faibles Émissions de Toulouse.

Dans cet article, FNE Midi-Pyrénées vous propose quelques pistes à prendre en compte pour une meilleure qualité de l’air sur la ville rose (mais aussi ailleurs).

Le Groupe air de FNE Midi-Pyrénées rejoint les revendications de la coordination d’associations

Contexte : Toulouse Métropole s’est engagée dans la création de ce dispositif en mai 2018 et a invité des acteurs concernés du tissu associatif à se prononcer sur celui-ci. FNE Midi-Pyrénées fait partie des associations interrogées.

Cette « coordination d’associations » et « collectif ZFE » Toulouse revendique:

1. Que la ZFE soit juste, efficace et rapidement mise en œuvre.

  • Juste socialement car la démarche repose majoritairement sur l’exclusion des véhicules plus anciens, au profit des nouveaux modèles quelquefois plus lourds comme les SUV et non exempts de pollution. Souvent ce sont les foyers les plus modestes qui possèdent ces véhicules anciens. La distinction des véhicules pourrait également prendre en compte le poids du véhicule, une information disponible à la lecture de la plaque d’immatriculation.
  • Efficace rapidement parce qu’il faut prendre des mesures fortes pour faire baisser la pollution au dioxyde d’azote (NO2) et aux PM10 dans les grandes villes, zones de population dense et où les activités humaines sont plus fortement concentrées. Les transports, grands consommateurs de carburants fossiles, engendrant des pollutions à la fois locales et globales qui agissent sur notre santé et sur l’environnement. La progressivité de la mise en place de la ZFE pose ainsi question.

2. Un panel de solutions pour la réduction des émissions de polluants plus larges.

Pour répondre aux exigences de réduction des émissions de polluants, la ZFE ne peut être l’unique solution apportée.

  • Une réduction de la vitesse doit être envisagée de manière permanente1 en coeur de ville avec un vrai travail de fond sur l’analyse des quartiers.
  • Abaissement de la vitesse sur le périphérique.
  • Travail sur la réduction des flux en sorties de péage.
  • Voies réservées aux transports en commun et à l’écomobilité.
  • Dispositions plus fortes concernant la piétonisation, les infrastructures vélo, le covoiturage et de l’écopartage qui visent à réduire le flux de véhicules circulant par rapport au nombre de personnes transportées.

3. Que sa mise en œuvre inclue deux phases consécutives en amont.

  • La sensibilisation à la qualité de l’air pour mieux appréhender le sujet et en comprendre les enjeux.
  • Le déploiement de solutions alternatives conséquentes à la voiture individuelle (développement du service de transports collectifs et notamment du ferroviaire, amélioration des conditions des modes actifs, etc.). Il est question ici de repenser le territoire dans son maillage des mobilités et de l’intermodalité. L’alternative à la voiture ne doit pas être uniquement la 3ème ligne de métro qui interviendra a priori en 2028 et qui pose elle-même des questions de report de la voiture aux abords de la ville. Il est ainsi impératif de proposer aux citoyens concernés des alternatives disponibles dès la mise en place de la ZFE.
  • De plus, il est important de prendre en considération l’expertise des associations sur ces aspects et notamment leurs propositions concernant les plans de déplacements, ainsi que l’avis des citoyens concernés.

En conclusion

La pollution de l’air représente un risque environnemental et sanitaire majeur, FNE Midi-Pyrénées revendique la mise en place d’actions fortes et diversifiées sur le transport mais également sur les autres sources de pollution (chauffage, industrie, agriculture…) et dénonce une démarche qui n’assure pas un accompagnement local suffisant en termes de communication et de sensibilisation, et qui ne favorise pas la justice sociale au travers de critères pré-définis pouvant pénaliser les foyers les plus modestes.

1A l’occasion du déconfinement,la zone comprise entre les boulevards intérieurs était limitée à 20km/h

Contact : Régine LANGE & Alain RIVIERE