Air

Air Respirable : Lettre #2

Edito

Bonne nouvelle ! 

Les capteurs liés à notre projet « Air respirable » ont été posés et en fonctionnement. 

Grâce à la mobilisation de salariés et de bénévoles, nous avons pu réaliser des mesures de la qualité de l’air dans les 3 lieux que nous avions sélectionnés, avec une exposition aux pollutions potentielles différentes pour chacun d’eux, comme détaillé dans cette lettre. 

C’est la première pierre du réseau citoyen sur la qualité de l’air que nous mettons en place. 

Face aux régressions du Droit de l’Environnement que nous allons subir dans les prochains mois, notre Fédération nationale FNE, appuyée par ses Fédérations régionales, dont FNE Occitanie Méditerranée et FNE Occitanie Pyrénées, pourra porter un plaidoyer enrichi des mesures de terrain. Plus encore, cette démarche pourra contribuer directement à l’amélioration de la qualité de l’air dans nos territoires, donc à la préservation de notre santé. 

Ce projet est par conséquent enthousiasmant et d’une grande pertinence car il permettra de sensibiliser différents publics, d’alerter les décideurs et politiques des collectivités locales, et bien sûr, devrait s’inscrire dans l’esprit du concept de Santé Globale.

Hugues Ferrand

Vice-Président FNE Occitanie Méditerranée

Réseau air respirable en Occitanie

Rencontre Air respirable, enjeux et actions en Occitanie – 3 juin 2025 – Replay des présentations

A l’occasion du lancement de notre réseau citoyen sur la qualité de l’air en Occitanie, les deux fédérations régionales ont organisé une table ronde dédiée. Pour voir ou revoir les interventions des experts invités, vous trouverez à ce lien la visio.

Retours pose capteurs

Les 19 et 20 juin dernier, nous avons pu installer nos capteurs sur les 3 sites que nous avions identifiés :

  • un site « proximité routière », à une trentaine de mètres de la rocade d’Albi (81)
  • un site « fond urbain », en centre ville de Narbonne (11)
  • un site « fond rural », dans une cours d’école d’un petit village de l’arrière pays héraultais (34)

Ces capteurs ont pu mesurer en continu pendant une vingtaine de jours les particules fines (PM10 et PM2.5), le dioxyde d’azote (principalement émis par les voitures) et l’ozone (dont les émissions augmentent avec la température). Ils sont plus précis qu’un petit capteur citoyen, mais pas aussi sensible que les capteurs officiels d’ATMO Occitanie.

Ces mesures nous serviront à obtenir des indications sur les polluants auxquels nous et nos enfants sommes exposés à une échelle très locale et à comparer les niveaux d’exposition d’un site à l’autre.

Mesurer la qualité de l’air avec les citoyens, c’est permettre à de nombreuses personnes de mieux connaître leur environnement. C’est une première étape avant de s’engager pour préserver, voire améliorer sa qualité de vie.
Les résultats des mesures pourront être diffusées au printemps 2026.

Prochains webinaires

Deux webinaires seront proposés à l’automne :

  • Les enjeux de santé liés à la qualité de l’air intérieur
  • Chauffage et biomasse font-ils bon ménage?

Plus d’information très prochainement sur les sites de FNE Occitanie Méditerranée et FNE Occitanie Pyrénées

Actualités air et climat

Les ZFE s’en vont et s’en viennent

Depuis le mois le mai, la mer Méditerranée suit les pas de la Manche, de la mer du Nord ou de la Baltique pour l’instauration d’une Zone à Faible émission de dioxyde de soufre. Si l’encadrement était déjà de mise dans les ports européens et notamment en France où il est réglementé et surveillé, il le sera dorénavant dans tous ceux qui la bordent.


Rappelons ici les effets du soufre sur la santé et l’environnement.

Des restrictions concernant d’autres polluants sont actuellement en cours d’étude.

Les ZFE citadines, elles, non pas le vent en poupe. Le projet de loi « simplification de la vie économique » prévoit notamment de les supprimer. Il a été approuvé par les députés et doit maintenant être étudié en commission mixte paritaire à l’automne.

A Toulouse, la ZFE est en pause depuis un an et demi, mes mesures d’évictions ainsi que le périmètre concerné n’ont pas évolués, pour le moment.

Rappelons la position de FNE Occitanie Pyrénées concernant la ZFE de Toulouse et les 115 propositions portées par un collectif d’associations 

L’heure des bilans…

ATMO Occitanie a rendu son bilan 2024 : la tendance est à la baisse concernant les principaux polluants réglementés mais les dispositifs doivent être renforcés aux regards des nouvelles valeurs qui seront en place en 2023. 

Le dossier complet et sa synthèse disponibles ici

De son côté, le CITEPA indique, entre autres données, car il traite également des polluants atmosphériques, une baisse des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). La France aurait vu une diminution de 1,9% de ses émissions entre 2023 et 2024. La plus forte baisse vient du secteur industriel, la plus modeste, de l’agriculture.

Les gaz concernés sont essentiellement le CO2 puis le méthane.

Toutes les informations concernant le rapport SECTEN 2024 du CITEPA sont à lire ici

…Et des nouveautés

Retrouvez les données de votre territoire, depuis 2017, concernant les quantités, les concentrations de polluants ou encore les épisodes de pollution avec le Panorama des territoires d’Atmo Occitanie. Cette années, de nouvelles données sont intégrées : la combustion de biomasse ainsi que l’intervalle de confiance relatif aux concentrations moyennes .

Pollution atmosphérique et productivité

La pollution de l’air est très préoccupante pour la santé humaine et celle de l’environnement, c’est un fait. Elle l’est également pour la santé des entreprises.

En effet, les conséquences d’un air vicié sur les travailleurs auront un impact sur leur structure : arrêts de travail, absentéisme, mais aussi capacités cognitives.

Lire l’article complet sur le site de l’OCDE

Portrait – Yves Carrat

Qui êtes-vous ?

Depuis 2014, je fais partie de l’association « Albi Vert Demain », affiliée à l’association UPNET81, membre tarnais du réseau FNE OP. En tant qu’enseignant de mathématiques, j’essaie d’aborder la complexité des questions écologiques de façon rationnelle et milite de façon régulière à propos des dossiers locaux et nationaux. Je refuse de sombrer dans la déprime ambiante éco anxieuse malgré un contexte très hostile…

Quel est votre parcours ?

L’air, comme l’eau ou la terre, fait partie des fondements essentiels de la vie. Je suivais ce sujet de loin depuis quelques années jusqu’à ce que, en 2024-2025, je valide le DU « Agir pour le Climat » dispensé par l’université Paris Saclay en collaboration avec l’école Centrale Supelec. Lors de cette formation, j’ai pu réfléchir de façon approfondie au sujet de l’action de la pollution atmosphérique sur les pathologies allergiques en Île de France, projet chapeauté par Airparif et le RNSA.

Vos priorités pour l’air et le climat ?

Il faut avant tout informer les populations ET les décideurs. Pour ces derniers la compréhension des enjeux environnementaux est très lacunaire et peu globale en général.
Pour exemple : Absolument réduire la place de la voiture. Dans 30 ans, j’espère que l’on se retournera sur les aberrations de la mobilité en 2025 !

Une info à nous partager dans le cadre de ce projet « Air respirable »?

L’espoir que la communauté d’agglomérations de l’Albigeois prenne enfin au sérieux la qualité de l’air de la cuvette albigeoise grâce à la campagne de mesures des citoyens engagés dans des associations comme FNE et aux relevés gérés par ATMO Occitanie pour les 3 années à venir (cela faisait plus de 10 ans qu’on attendait !).