Projet datant des années 80, la liaison routière « Jonction Est » vient de bénéficier d’un arrêté portant déclaration d’utilité publique (DUP) le 28/10/2025 puis d’un arrêté d’autorisation environnementale du 02/12/2025. Malgré une forte mobilisation citoyenne, avec plus de 2 300 contributions contre le projet lors de l’enquête publique fin 2024, et la démonstration flagrante d’une opération inutile pour le territoire et nuisible pour l’environnement, Toulouse Métropole et Vinci Autoroute (ASF) poursuivent la logique routière du 20e siècle.
Les associations Environnement et Urbanisme du Sud-Est de Toulouse (EUSET), Comité des quartiers de l’Hers, Résidents Deltour-Limayrac, Association de Protection du Cadre de Vie et de l’Environnement Balmanais (APCVEB), 2 Pieds 2 Roues (2P2R), Association des Usagères/Usagers des Transports en commun de l’Agglomération Toulousaine et de ses Environs (AUTATE) et FNE Occitanie Pyrénées ont décidé de déposer ce jour un recours gracieux contre cette DUP, avant de poursuivre contre l’autorisation environnementale. Explications.

Un projet aux inconvénients supérieurs aux avantages escomptés
Les arguments ne manquent pas pour contester cet aménagement routier qui doit entraîner l’abattage de près de 500 arbres et la destruction de 27 hectares d’espaces naturels et agricoles au sein d’un des derniers réservoirs de biodiversité aussi proche du centre de TOULOUSE.
Nous remettons ainsi en cause l’utilité publique de ce projet compte tenu :
- Des faibles avantages attendus sur l’accès au périphérique et plus globalement sur la circulation du périmètre de l’opération ;
- Du déplacement des congestions ;
- De l’absence d’amélioration notable des congestions au niveau des échangeurs n°17 et 18 ;
- De l’absence d’aménagements facilitant la circulation des transports en commun et ceci notamment au niveau des échangeurs n°17 et 18 ;
- De l’effet repoussoir du projet de voie verte pour les usagers et sa déconnexion vis-à-vis du maillage actuel (REV) ;
- Du coût excessif de l’opération au regard des projets de même nature ;
- Des incidences environnementales attendues dégradant durablement un réservoir de biodiversité et des corridors écologiques, pourtant identifiés comme à préserver dans les documents de planification (SCoT, PLUi).
Pour Marc, de l’association EUSET :
“le franchissement sécurisé piétons et cycles promis n’est qu’un leurre, il s’agit d’une simple voie verte sans séparation piétons et cycles parcourue de multiples intersections avec les bretelles d’accès aux périphériques”.

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